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UK 2025 : le cas concret d’une expatriation stoppée

Prenons l’exemple de Nadia, infirmière diplômée originaire des Philippines, recrutée pour occuper un poste clé au sein d’une clinique britannique. Sa candidature a été validée, son employeur est agréé comme sponsor, et son visa « Skilled Worker » approuvé. Pourtant, en mai 2025, un changement réglementaire majeur survient : la réforme britannique met fin à la possibilité pour les professionnels de santé et de soins (« health and care workers ») de déposer une nouvelle demande de visa depuis l’étranger — sauf s’ils résident déjà au Royaume-Uni.

Résultat : Nadia se retrouve dans l’impossibilité de rejoindre son poste, malgré un besoin opérationnel immédiat. Le contrat est signé, les équipes sont mobilisées, mais l’obtention du visa est désormais exclue. Pour l’employeur, c’est une impasse : budget de formation, intégration et planification RH remis en cause. Pour Nadia, ce sont des mois de préparation perdus, un projet de vie suspendu, et une opportunité professionnelle brutalement avortée.

Ce cas met en lumière plusieurs enseignements essentiels pour les départements RH et les responsables de mobilité internationale :

  1. Mettre en place une veille réglementaire active
    Les politiques migratoires évoluent rapidement. En mai 2025, le « white paper » gouvernemental s’est rapidement traduit en restrictions effectives, rendant caduques des stratégies élaborées sur la base des réglementations précédentes.
  2. Intégrer l’analyse juridique dès la phase de recrutement
    Avant de formuler une offre, il est impératif de vérifier l’éligibilité actuelle du profil visé, en fonction des conditions de visa en vigueur.
  3. Prévoir des solutions alternatives en amont
    Maintenir un vivier de talents local, envisager des parcours intermédiaires (ex. : stage préalable au Royaume-Uni), ou explorer d’autres options migratoires devient une nécessité stratégique.
  4. Communiquer de façon transparente avec les talents internationaux
    Informer les candidats des changements réglementaires en temps réel permet de préserver la relation de confiance et d’éviter une désaffection au profit de concurrents mieux informés.

En toile de fond : une baisse annoncée de moitié du solde migratoire net au Royaume-Uni d’ici 2026, et un durcissement des conditions d’admission dans plusieurs secteurs clés. Ces évolutions peuvent intervenir rapidement et bouleverser des plans RH pourtant bien structurés.

Chez MobilityPartners, nous accompagnons les équipes RH dans l’anticipation de ces évolutions : dispositifs de veille réglementaire, audits de conformité, simulation de scénarios alternatifs, et sécurisation des parcours d’expatriation.

Conclusion : le cas de Nadia n’est pas une exception. Même les talents recrutés de manière rigoureuse, dans des secteurs prioritaires, peuvent être affectés par un virage réglementaire inattendu. Pour les professionnels RH, SEO et mobilité internationale, la conformité ne doit plus être perçue comme une contrainte administrative, mais comme un pilier stratégique de toute politique de mobilité.